La quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a suscité des interrogations quant à son efficacité et à son impact réel.
Malgré les appels des principaux syndicats à manifester, certains se demandent si cette manifestation n’a pas été vaine.
Alors que les premiers décrets d’application de la réforme ont déjà été promulgués, la bataille semble toucher à sa fin si l’on en juge par certaines déclarations. Cependant, les syndicats et notamment FO affirment que le combat pour les retraites n’est pas terminé et espèrent encore obtenir des avancées concrètes.
La journée de mobilisation du mardi 6 juin a été marquée par des déclarations des leaders syndicaux, exprimant leur détermination à poursuivre le combat. Laurent Berger, numéro un de la CFDT, a déclaré que le match était en train de se terminer, mais a souligné l’incertitude quant à ce qui se passera jeudi à l’Assemblée. De son côté, Sophie Binet, numéro un de la CGT, a mis en avant l’objectif de « gagner des avancées concrètes » et a assuré que l’intersyndicale resterait unie. Cependant, il est clair que ce genre de discours ne risque pas de mobiliser les foules et encourage le gouvernement à passer à autre chose.
Jeudi 8 juin, la proposition du groupe Liot, visant à abroger la réforme, sera débattue à l’Assemblée. Avec les pressions qui s’exercent sur elle, la présidente de l’assemblée nationale aura du mal à résister à l’exigence du gouvernement de botter en touche cette proposition de loi.
Les organisations syndicales devront faire face à la déception et à la colère de leurs militants et adhérents, qui ont participé à 14 manifestations sans succès apparent. Elles devront ainsi mettre en place une campagne d’explication pour maintenir leur engagement dans la lutte contre la réforme des retraites. En tout état de cause la décision qui sera prise à l’Assemblée jeudi 8 juin pourrait être déterminante pour l’avenir de cette réforme.