Les cinq ordonnances et les trente-six mesures de la réforme du travail ont fait l’objet d’une mise en scène avec signature du président de la République devant micros et caméras.
Ainsi donc, la régression sociale continuera de plus belle à la grande satisfaction du patronat pour qui flexibilité et licenciement sont les mêmes mots pour imposer aux salariés plus de devoirs et moins de droits.
Ce ne sont pas les quelques concessions obtenues au cours des réunions de concertation qui changent la nature de ces ordonnances .
Jean-Claude Mailly a condamné au nom de notre organisation le contenu des ordonnances Macron en déclarant que « nombre d’éléments constituent aujourd’hui une régression sociale et sont en tant que tels inacceptables, ce qui explique notamment que dans les consultations officielles et obligatoires qui seront organisées, FO votera contre, et ce d’autant qu’à la lecture des textes d’autres éléments négatifs apparaissent ».
La concertation avec les organisations syndicales ne peut être assimilée à une quelconque négociation et FO aurait été bien en peine de négocier quoi que ce soit dans la mesure où nous avons exigé tout au long de l’année dernière l’abrogation de la loi EL KHOMRY d’autant que ces ordonnances n’en sont que le prolongement.
Les manifestations des 12 et 21 septembre dernier expriment le ras le bol des salariés contre cette politique de casse sociale qui va s’amplifier avec le projet de réforme de l’assurance chômage et les retraites qui suivront.
Que ce soit la fusion des instances représentatives du personnel vieux rêve du patronat, du plafonnement des indemnités prud’homales , de la généralisation des CDI de chantier, de la possibilité donnée aux patrons pour réduire le temps de travail, les primes ou tout simplement baisser les salaires, rien n’est acceptable dans ces ordonnances.
Que reste-t-il aux salariés si ce n’est que la manifestation dans les rues? Pour autant il est clair que les manifestations saute-mouton ne semblent pas être la réponse la mieux appropriée. Les grèves dans les transports ou dans d’autres secteurs sensibles se heurtent à des actions de répression.
Il appartiendra au Comité confédéral national de FO de déterminer la marche à suivre. L’unité syndicale ne doit pas se substituer à l’unité d’action.
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