La « réforme » du Code du travail va être présentée au Conseil des ministres le 9 mars prochain et ensuite passer devant l’Assemblée nationale. Pour FO, ce texte est inacceptable dans la mesure où il organise une destruction systématique de toutes les conquêtes sociales que ce soit le temps de travail, les licenciements , le contrat de travail en lui même.
Le président de la République avait fait de la défense du code du travail son cheval de bataille lorsqu’il était un candidat normal. Aujourd’hui, il a fait des promesses au Medef et peu lui importe que des élus de sa propre majorité , des responsables de son propre parti, ses amis politiques,les syndicats , le conseiller de sa ministre qui a démissionné, près d’un million de signatures réclament le retrait de ce projet. C’est une fuite en avant, un rapport de force pour continuer sa politique de casse sociale.
Rappelons que l’objectif de ce projet est de permettre l’accès à l’embauche en flexibiilisant les salariés c’est à dire en facilitant les licenciements, en les faisant travailler d’avantage à travers des accords d’entreprise qui vont se substituer au code du travail, en plafonnant les indemnités prud’homales et même en faisant disparaître la médecine du travail, en facilitant les baisses de salaires, en précarisant à vie toute cette jeunesse qui revendique un vrai travail, un vrai salaire.
Les syndicats qui doivent se rencontrer pour confronter leurs positions ne doivent pas se tromper de cible.C’est l’activité qui génère de l’emploi et non les licenciements. Entendre le premier magistrat de la ville de St Denis sur les ondes d’une radio , dire que les licenciements vont favoriser l’embauche relève de la mauvaise foi et très certainement d’une volonté de contrer la contestation qui s’amplifie à travers les réseaux sociaux.
Curieusement, la partie patronale se fait bien discrète tout en applaudissant des deux mains. Enfin, un gouvernement qui est à leur écoute, qui comprend leurs difficultés , leurs peurs d’embaucher s’ils ne peuvent plus se séparer de leurs salariés. Plus aucune revendication sur le poids des charges sociales qui était un frein à l’embauche. Il est vrai que le projet VallsELKHOMERY va pousser les salariés vers l’auto entreprenariat et ce sera tout bénéfice pour le patronat.
Ce projet est une véritable agression sociale et pour Force Ouvrière il n’est ni amendable, ni négociable. La stratégie mise en oeuvre est de casser le front syndical, ce qui ne devrait pas être compliqué , la CFDT ayant l’habitude d’aller à la soupe. Reste qu’il appartient aux salariés à l’appel de leurs organisations syndicales de construire ce rapport de force et de défendre un siècle d’acquis sociaux . Le 31 mars doit être organisée en ce sens et dès maintenant.
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