Le troisième train de mesures annoncé par La Ministre des Outre- mer ne répond pas à l’évidence à l’urgence sociale.
On en veut pour preuve :
– S’agissant de la problématique du pouvoir d’achat et de la vie chère l’annonce de la baisse de 10% du BQP sur 100 produits n’est qu’une mesure à minima si elle ne s’accompagne pas d’une transparence dans la construction des prix des produits du BQP.
Il nous faut rappeler que l’intersyndicale demandait en 2009 (COSPAR) un B.Q.P de 500 produits.
– S’agissant du nouvel observatoire des prix, la démocratisation de cette instance (+ 50 personnes) ne renforce en rien le pouvoir d’investigation et celui de contraindre les entreprises (accès aux éléments économiques) à la nécessaire transparence de la construction des prix ;
– S’agissant de l’opération de vérité sur les prix rayon par rayon en attendant que la vérité sorte « Kabri i manj salad » ;
– S’agissant de la prise en charge des surcouts dû au fret au-delà de la difficulté du contrôle de la répercussion sur les prix cela revient à faire financer l’éventuelle baisse des prix par nous-même.
Ce mouvement social a fait émerger une intelligence collective que nul ne peut ignorer. La concrétisation des revendications posées par l’expression populaire, celles de l’intersyndicale et celles des autres composantes de la société devra répondre à l’exigence d’une société réunionnaise plus forte, plus juste et plus solidaire.